Devenu une véritable célébrité et icone de la musique ivoirienne et africaine, Kerozen était invité sur Brut. Durant son interview, il a révélé l’histoire ses tubes à succès. Selon lui, il s’agit des témoignages qu’il veut partager avec la jeunesse africaine.
- « Mon heure a sonné »
Selon Kerozen, c’est la chanson qui est venu de ses tripes.
« J’avais vraiment la rage de vaincre. Nous étions en studio Bebi Philip et moi, et on travaillait là-dessus et est arrivé prométhée du groupe Révolution et Sai Sai et tout. Donc que, au début c’était un truc qu’on voulait faire en atalaku, et les gars m’ont dit : mais non, Kerozen ton vocal est trop puissant pour que tu chantes comme les trucs d’atalaku. Essaie essaie. Et on a concocté un truc tranquillement », raconte-t-il.
- « Le temps »
Cette chanson lui serait venue dans l’avion.
« L’hôtesse a commencé à me titiller ‘ah Kerozen ton heure a sonné, mais c’est le temps maintenant que tu sois en business et tout. Et après, elle est revenue, elle a dit : « non, tout à l’heure ce que je te disais c’était juste pour te taquiner. Le temps, tu sais, c’est le temps de Dieu. Un jour ça va aller. J’ai dit ok il n’y a pas de souci et puis voilà. J’ai réfléchi durant tout le vol parce que c’était en rapport avec le temps. J’avais aussi un ami qui s’appelle Steven Saint-Eloi, d’ailleurs qui a son nom dans la chanson, qui avait un phrasé qui disait : « même une montre qui ne marche pas donne l’heure deux fois par jour. » Donc c’est tout ce cocktail-là qui a donné cette chanson. »
- « La victoire »
« La victoire, j’étais à la maison avec Vino qui est là et mon petit Willy du groupe Bénédiction. Donc, ils sont venus, et Vino a commencé a tapé une bouteille et j’ai commencé à chanter, et puis après, j’ai dit : « mais attend, mes chansons commencent à trop se ressembler, les gars disent non. En fait, la chanson ne s’appelait pas victoire. Ils ont dit : ‘mais va à l’église ou bien va quelque part, essaie la chanson si c’est bon.’ Et c’est comme ça nous avons écrit la chanson là, nous étions ensemble. Et je pars, le lendemain c’était un dimanche. Je pars à l’église, les vidéos sont encore sur You Tube, dès que j’envoie mais l’église est en ébullition. »
- « Dieu sur terre »
Pour cette chanson, l’inspiration lui est venue pendant qu’il était à une fête.
« J’étais à une fête, j’ai été invité par une famille aisée. Du coup j’ai fini ma prestation et il y’a la fille ainée de la famille qui n’arrentait pas de lancer les piques à sa mère. Maman lui parle elle rechigne. Je dis : ‘mais attends’. J’étais là, médusé, stupéfait. C’est quoi cette histoire ? Du coup, je me suis ingéré dans les problèmes familiaux. J’ai dit :’mais pourquoi tu parles comme ça à maman ? Tu m’aimes bien non ? Elle dit ‘oui’. ‘Mais pourquoi tu parles comme ça à maman ?’ Et donc, maman était là, elle a commencé à pleurer et tout. J’ai ressassé mon passé quand je pensais à tout ce que maman faisait pour nous malgré ses maigres moyens, j’ai dit : ‘waouh, il y a encore des gens dans ce monde qui ne respectent pas leur mère. »
- Tu seras élevé
« Ça c’est une chanson qui m’a été proposé par mon pasteur. Parce qu’il m’a raconté l’histoire de Joseph dans la bible qui a été vendu par ses frères et Joseph fut élevé, Dieu par sa grâce. Donc il m’expliquait ça comme cela, mais en fait, il ne m’a pas dit chant, il me racontait l’histoire de Joseph. Moi je ne connaissais pas l’histoire de Joseph dans la bible et tout, c’est lui qui me l’a racontée. C’est là que j’ai pris mon stylo et j’ai commencé à écrire cette chanson. »
- « L’Elu »
Kerozen avoue que cette chanson lui vient du pasteur Sanogo, de l’une de ses prédications.
« Il faisait une prédication et il parlait des filles qui sont jalouses de leurs collègues, qui ont le même salaire et les autres filles ont des voitures, et les autres les jalouses…. »
- Abidjan puissance
« C’est une chanson qui a été composée par mon petit Momo Wang, qui a composé la mélodie une fois comme ça et j’étais en répétition avec mon orchestre, je leur ai dit : « mais les gars, on reprend la chanson. » Ils m’ont dit le début est trop bien il faut qu’on fasse le son en direct. Ç‘est ainsi que je commence à remercier tous mes bienfaiteurs, eux qui ont été là pour moi. »
Voilà donc le secret derrière les sons à succès de l’artiste Kerozen.
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