ARTOWA, La Créatrice de la structure-Les Mains Magiques-de Dakar s’exprime sur son parcours
« Esthéticienne, poète, peintre, sculptrice, styliste, modéliste, Tsemaha Boulleys Danglé Towa Aida Rachel communément appelée Artowa dans le milieu Artistique a plusieurs cordes à son arc. Il suffit de cliquer sur son site internet ww.artowa.net pour en savoir beaucoup plus sur cette femme Africaine, née à Dakar d’un père Camerounais et d’une mère Centrafricaine, au parcours atypique. Artowa a accepté de répondre aux questions de votre quotidien culturel www. podiumagazine.com… »Interview
Peut-on avoir un bref aperçu de votre parcours professionnel
Je suis Tsemaha Boulleys Danglé Towa Aida Rachel communément appelée Artowa. Tout d’abord, je dois noter que je suis née à Dakar au Sénégal d’un père Camerounais et d’une mère Centrafricaine. Je suis Artiste poète, peintre, sculptrice, styliste, modéliste. J’ai étudié le stylisme modéliste en France et suis détentrice de diplômes de management en Communication et en Marketing Brièvement, je peux dire que de Bangui à Dakar, j’ai organisé des expositions, des défilés de modes et d’autres activités culturelles. je participe à des organisations sportives d’athlétisme. En France, j’ai étudié l’esthétique, le maquillage et le stylisme. Mon site www.artowa.net peut guider sur ma personne et sur ce que je fais de façon plus détaillée..
Qu’est-ce qui vous motive à vous exprimer dans la Culture ?
Le goût de l’authenticité ; pour se concilier avec soi – même, la réconciliation avec nous même, la valorisation de notre estime personnelle, la confiance en nous, l’acceptation de soi pourront faire de nous des individus capables de s’affirmer dignement. Donc, notre identité intime tel un fondement existentiel, pour un monde en paix, où l’on est capable de respecter l’écosystème : les êtres vivants, aussi, l‘environnement dans sa dimension paranormale ; constitue ce qui me motive.
En tant que femme pouvons-nous savoir quelques difficultés que vous avez surmontées pour en arriver là ? (Si possible avec des exemples illustratifs)
Je ne vois pas vraiment les obstacles de la vie comme des difficultés plutôt comme des situations à décoder, à dévoiler la profonde vérité, qui en retour sera un gage pour la suite du chemin à emprunter ici – bas et de l’au-delà, permettant à l’âme de se nourrir, de grandir et évoluer.
Par exemple, j’ai créé à Dakar en 2007 Les Mains Magiques avec des fonds personnels, pour dire, avec presque rien aucun fond de roulement (j’ai emprunté aux amis pour prendre mon premier local : 2 mois de cautions et 1 mois de loyer à payer d’avance, le courtier qui m’aidait je l’avait payé par plusieurs tranches bien après, aujourd’hui nous sommes des véritables potes), et j’avais uniquement les matériels où je sortais de l’école de formation d’esthétique: c’était trop fragile ; comme si cela ne suffisait pas, à 4 mois d’ouverture de l’institut, j’ai perdu mon père(pour une fille c’est terrible, perdre son père : mon monde psychique avait pris un coup sérieux, concrètement parlant la principale personne qui booste mes certitudes s’en était allé), il fallait conserver l’objectif entreprenariat en vue et mes autres activités tel que l’athlétisme et mes études à Supdeco. Il me fallait trouver un moyen pour les payer tout en respectant mes principes fondamentaux de vie: c’était un véritable challenge cette époque : LES MAINS MAGIQUES – Aventure des cultures existe encore aujourd’hui et m’a dévoilé mes forces et limites, on dit : « Allah am doulilayi » ?
Par ailleurs, je me vois d’abord comme un individu totalement libre capable de réfléchir et de prendre des décisions par elle – même, comme tout autre être humain peu importe son sexe ou sa race ou bien encore son rang social. Maintenant, si nous voulons s’attarder sur cet aspect sexuel de ma personne, nommée femme, vraiment il est lamentable de constater le grand nombre d’hommes calculateurs qui peuplent notre monde, notamment l’Afrique. C’est déplorable, pathétique où à chaque bout de champ on se retrouve dans des situations de chantage du genre « si tu es gentille avec moi, tu auras ça » ou bien « bah tu n’as pas été gentille je ne vois pas pourquoi je vais travailler avec toi », je me bute énormément à des frustrations égocentrique de la gent masculine ; mais depuis toujours j’avance par la force d’un mental spécifiquement la mienne. Quand tu es une étranger(e) né(e) à l’étranger, grandit à l’étranger vit à l’étranger, tu n’as aucune notion de ce qu’on peut intituler « bras long » ou d’une autre manigance quelconque pourront t’amener à ta fin, il n y a que le ciel et toi et on y croit dur comme fer. Et lorsqu’on est avisé par le bon sens, obligatoirement, on prend garde à toute personne qui systématiquement nous ramène dans ce genre de situation à tendance manipulatrice. Pas plus tard à la sortie de mon second recueil des poèmes qu’un mec à Bordeaux me faisait comprendre si j’accepte de me mettre avec lui, il achètera 10 recueils… Même, s’il m’achètera le monde entier, en de telle circonstance je ne pourrai que le mépriser. Je veux dire par là : j’ai horreur lorsque l’on confond mes efforts entrepreneurial socio – économique ou culturel et mon cul ; c’est carrément insulté mon intelligence, c’est irrespectueux. C’est chiant. Toutefois je suis très enchantée lorsqu’un homme capable, intègre se révèle courageux s’approche courtoisement et me fait la cour en tant que femme sans y mêler mes activités professionnelles : c’est l’essence même de l’art relationnel où la vérité des sens se distingue. N’est – ce pas une bonne chose ?
Selon vous quelle est la place de la femme dans la culture et la presse au Sénégal…
Pour ce que je sache, elle a la place comme tout le monde, la femme dans la culture et la presse sénégalaise.
Que conseillez-vous aux débutantes qui veulent suivre votre parcours ?
Avoir clairement un objectif, le goût d’apprentissage de se développer et d’évoluer en longueur de temps : donc être ouverte au changement, aux critiques, à l’opinion des autres (ne serait-ce que pour écouter, réfléchir à ce propos sans pour autant s’y impliquer, je veux dire de ne pas trop prendre à cœur). Toutefois, demeurer vigilant
pour que n’importe qui ne se permet d’avoir l’autorisation, d’intervenir, facilement, dans vos plans d’actions, car les gens parlent trop facilement et s’impliquent difficilement et sont moins à l’écoute de vos besoins réels… Éviter des relations parasites, s’armer de courage et de persévérance. Il faut croire en soi et à sa vision contre vents et marrées. Prenez-garde à demeurer à un niveau d’énergie noble, hyper positive et constructive en toute situation, ce qui n’est pas une tâche facile.
Parlez-nous de votre actualité ?
Mon actualité est celle d’une jeune femme qui est confrontée à l’expérience de perdre sa mère récemment : celle qui m’a donné la vie est morte le 6 Avril 2019, en voici bien une réalité assommante, poignardant. Quoique ! Comment continuer de vivre avec une telle douleur ? Alors !
Tandis que je guette l’horizon pour faire valoir mes arts, je fouille par – ci, par – là des opportunités pourront m’amener à grandir vers l’excellence à travers des nouvelles créations. Je m’occupe du marketing de mon second recueil des poèmes : « les larmes d’une âme », je me consacre aux quotidiens à mon institut de beauté Les Mains Magiques – Aventure des cultures et mon site web: www.artowa.net
Je continue de pratiquer de l’athlétisme à petite dose pour le moment, …
Que pensez-vous de l’évolution de la culture Africaine en général ?
En partant des civilisations africaines anciennes, en passant par l’esclavagisme, à nos jours, nous avions pu sauver des dialectes, certains au point d’en faire des langues nationales ; des savoirs faires et vivre positifs qui ont survécu à l’ère du temps, tandis que nous avions quand même traversé des situations de chaos. Le monde noir, d’ici ou d’ailleurs continue de compter grand nombre des concepteurs, des gardiens, des défenseurs, des consommateurs de sa culture. C’est très bien. Toute fois, je constate récemment que nous sommes en train de nous détourner du véritable combat socio – culturel, si nos efforts ne se dissocient pas principalement de notre égo très souvent mal placé, pour surpasser l’humiliation et la douleur. Aujourd’hui, nous assistons de plus en plus à la naissance des discours hasardeux, remplis des comparaisons haineuses qui laissent entrevoir un état d’esprit amoureux du dénigrement, qui aime rabaisser l’autre afin de se faire valoir, anti – universel, une nette confusion des débats, des propos invraisemblables, totalement discriminatoires se diffusent au nom de la culture africaine pour les africains, j’ai bien peur que la culture africaine rentre en possession de l’obscurantisme et se met au service d’un niveau d’énergie bas de gamme. Ce sera très dommage. Car nous avions déjà dépassé ce stade d’énergie et cela des millions d’années en arrière, si on doit se référer à la vérité des civilisations d’autrefois. Aujourd’hui, le nègre veut s’approprier son histoire, sa culture passée maltraitée, pillée, détournée pour se réaffirmer valorisante, mais que fait – il réellement du présent ? Est-ce que nous avons apporté davantage des vérités justes pour que le passé ait une suite remplie de lumière afin de s’adapter à un monde de plus en plus moderne et universel pour servir l’humanité ou bien nous avons tendance à nous accaparer du passé pour en faire un usage purement personnel et archaïque ? En somme, d’une part il y a une certaine évolution, d’autre part, nous virevoltons avec une forte concentration sur l’égo.
Un message pour nos lecteurs
Merci du fond de cœur de nous suivre. Si vous êtes convaincus que ce que nous faisons c’est au moins : du bien, du beau et du bon, encouragez-nous et partagez les fruits de nos efforts autour de vous, en commençant par cet entretien. Merci d’être là
Propos recueillis par
Marco Ibrahim
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