Economie : 109,7 milliards GNF pour désintéresser les créanciers de l’Etat Guinéen
Les conclusions de l’audit portant sur la dette intérieure viennent d’être publié par le gouvernement. Un travail entamé depuis quelques années avec pour objectif d’assainir les relations financières entre l’Etat et le secteur privé.
Cet audit a porté principalement sur les transactions économiques au titre d’acquisition de biens et services et réalisation de travaux sur la base de contrats ou de simples factures pour le compte de l’Etat en attente de paiement, explique un communiqué du Gouvernement.
Sur une ardoise totale de GNF 28 149 milliards, pré-identifiée par la Direction Nationale de la Dette intérieure, l’audit enfin de sa mission a ramené ce montant à GNF 2 194 milliards. C’est le ministre de l’Economie et Finances qui a donné cette nouvelle.
Il semble que la différence entre le montant initial et celui retenus pour l’audit s’explique par : les dossiers non transmis par les structures concernées (ministères et directions)- les erreurs de calculs – les différences liées au taux de conversion utilisé initialement entre le franc guinéen et les devises étrangères.
Selon le gouvernement, cette dette est concentrée sur la dette commerciale née des marchés de travaux publics, des fournitures et prestations de services (86% des titres traités et 48% en valeur) et la dette résultant d’obligations financières suite à des condamnations judiciaires de l’Etat (8% des titres traités et 34% en valeur). Les deux autres catégories de dettes les plus importantes sont les dettes relatives à des dépenses engagées par d’autres entités que l’Etat (SOTELGUI, BCRG, Communes, etc. :1% des titres traités et 7% en valeur) et le contentieux constituant un risque d’endettement pour l’Etat (2% des titres et 6% en valeur), détaille la note du Gouvernement.
Sur un total d’arriérés de 2 193,541 milliards, le travail de validation des titres a été chiffré pour cinq catégories de dettes (loyer, indemnisation, contentieux, décision de justice, autres dettes), à 791,684 milliards, soit 36,1%. Le rapport indique que des créances invalidées peuvent être validées à la suite de rencontres avec les créanciers et/ou de contrôles effectués par l’administration.
Le rapport suggère comme première mesure d’utiliser les crédits disponibles dans la Lois des Finances Initiale 2017, à savoir 109,7 milliards pour engager un début de paiement des créanciers de l’Etat. Des discussions ont été initiées avec les principaux partenaires dans le cadre des négociations sur les prochains appuis budgétaires afin de les porter sur l’apurement de la dette intérieure.
La rédaction