CONAKRY : une marche en hommage à Mohamed Koula Diallo
Le 5 février 2016, notre confrère, Mohamed Koula Diallo du site guinee7.com, était assassiné aux abords du siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en marge querelles internes à ce parti. Si à l’époque, le drame avait suscité l’émoi de tout le pays et soulevé en particulier la presse et la société civile, on sent désormais une certaine lenteur dans le processus devant logiquement conduire à l’établissement de la vérité et à l’administration de la justice. C’est ainsi que dans le cadre du premier anniversaire de cette tragique disparition, la presse guinéenne une marche blanche non seulement pour rendre hommage au défunt confrère, mais aussi et surtout pour inviter les autorités à faire la lumière sur les circonstances de la mort d’Elhadj Mohamed Koula Diallo, en vue de la traduction des auteurs et éventuels complices et commanditaires en justice. La marche dont le point de départ était fixé au siège de la Haute autorité de la communication (HAC) et dont le point d’arrivée se situait au ministère de la justice, a connu la participation de nombreux journalistes aussi bien de la presse publique que privée, mais aussi de leaders politiques et des activistes de la société civile. Arborant des T-shirts blancs flanqués du portrait de feu El hadj Mohamed Koula Diallo et avec les mentions ‘’Justice pour Koula. Halte aux violences faites aux journalistes’’, les marcheurs détenaient aussi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ‘’un mort de plus, un mort de trop. Nous réclamons justice’’ et scandaient en chœur ‘’Justice pour Koula’’’
Toutefois, selon Mame Fatoumata Diallo, porte-parole des journalistes, au-delà du cas certes symptomatique de Mohamed Koula, il convient de dénoncer toutes les entraves et autres violations que subissent les journalistes guinéens dans l’exercice de leur métier. En guise d’illustration, elle a fait remarquer que Chérif Diallo, de Hadafo Médias, demeure porté disparu depuis des années. A l’en croire, si des droits ont été acquis en matière de liberté de presse et d’expression, il reste que beaucoup ne réalisent que le journaliste doit être protégé, dans la mesure où sa mission est d’utilité publique et concourt à l’éveil et à la formation des esprits et des consciences.
Toutefois, pour le cas spécifique de Mohamed Koula, déclare-t-elle :
Les circonstances de la mort d’El hadj Koula Diallo ont eu l’effet d’un électrochoc dont l’onde a traversé toute l’opinion publique guinéenne et même au-delà. Les journalistes individuellement et à travers leurs différentes associations, se sont mobilisés, pour dire haut et fort « Trop c’est trop ». Il faut que justice soit rendue. Jusqu’ici, des promesses ont été faites, des personnes interpellées, mais les considérations politiques et les amalgames tendancieux que l’on perçoit par-ci et par-là, nous obligent à garder la tête froide et à ne se laisser ni endormir ni manipuler.En conséquence, en guise de conclusion à son allocution et au nom de toute la presse guinéenne, elle a réitéré l’appel envers la justice pour que tout soit mis en œuvre pour faire toute la lumière sur cet assassinat et pour que les coupables soient punis à la hauteur de leur forfaiture. Ce qui, précise-t-elle, requiert la collaboration des institutions compétentes en la matière
in ledjely.com