Politique : Aboubacar Sylla : « Nous exigions la baisse du prix du carburant. Si nos demandes ne sont pas entendues, nous allons repprendre nos manifestations de rue. »
Longtemps au frais, l’opposition guinéenne fait à nouveau parler d’elle. Réunie au siège de l’union des forces démocratiques de Guinée ce jeudi, elle compte renouer avec ses manifestations de rues à Conakry et même à l’intérieur du pays. Plusieurs partis politiques ont pris part à cette rencontre qui se voulait être une entrevue de réorganisation de cette frange du contre-pouvoir.
Des sujets comme le nouveau chronogramme des élections communales et communautaires proposé par la commission électorale nationale indépendante, CENI et surtout la question de la diminution du prix du litre d’essence à la pompe. A l’entame de la rencontre, le compte de la commission instituée pour mettre en œuvre de nouvelles stratégies de l’opposition républicaines.
Mais déjà, elle envisage de mettre une plate-forme qui devra commander la suite de ses activités. C’est par exemple la question du chronogramme des élections communales et communautaires et vues dans le pays : « Aboubacar Sylla en est le porte-parole : « Nous avons parlé de notre plan de marche, c'est-à-dire la liste des revendications que nous allons présentée à l’opinion nationale et internationale et toutes ces questions vont faire l’objet de finalisation dans une prochaine réunion. Nous refusons de nouveau ces écarts et ces dérives de la CENI qui fait décidément la démonstration qu’elle n’est ni compétente, ni impartiale et qu’elle est en train de faire le jeu du pouvoir et qu’elle est désormais dans l’incapacité d’organiser des élections en Guinée. »
Autre point non des moindres abordés par l’opposition républicaine ce jeudi, la question brulante du prix du litre de carburant à la pompe. Faut-il le rappeler, cette question avait pourtant été une des préoccupations du syndicat sévèrement critiqués par une bonne partie de la population qui l’accuse de n’avoir pas fait assez pour faire fléchir le gouvernement qu’elle accuse d’entretenir le silence.
Et si le gouvernement ne fléchissait pas sur cette question du carburant, l’opposition promet de renouer avec ses manifestations de rue pour se faire entendre. Aboubacar Sylla : « Nous avons déploré que les gouvernants soient restés muets à l’appel du peuple de Guinée car, si ce sont les syndicalistes qui ont déclenché la grève relative à cette baisse du prix du carburant, vous savez très bien que le mot d’ordre du grève a été suivi par tout le peuple de Guinée mêmes des citoyens syndiqués. Nous exigions du gouvernement la baisse effective du prix du carburant conformément à son engagement dans un autre accord qu’il a violé. Nous allons faire en sorte que par des manifestations, par des différents moyens prévus par notre constitution que le gouvernement arrive à accéder à cette demande du peuple de Guinée. Si nos demandes ne sont pas entendues, nous allons repprendre nos manifestations de rue. »
C’est pour autant dire que le chapitre d’un nouveau bras de fer entre l’opposition et le pouvoir est en train de se mettre sur place.
Amadou Keita