Politique : Crise à l’UFDG, Bah Oury s’exprime à nouveau : « Ceux qui sont dans l’UFDG aujourd’hui, ils ne veulent pas de la démocratie en interne. »

Décidément, la crise au sein de l’union des forces démocratiques de Guinée UFDG est loin d’arriver à son terme. Principale formation politique de l’opposition guinéenne dont les ténors ne semblent plus conjuguer le même verbe, ce parti souffle actuellement le chaud et le froid.

Alors qu’elle couvait il y a longtemps, cette crise que tout le monde sinon presque connaissait a fini par éclaté au grand jour avec notamment l’arrivée en Guinée tout récemment de son premier vice-président Bah Oury qui vivait en exile dans l’hexagone, l’assassinat d’El hadj Mohamed Koula Diallo, journaliste fauché par une balle tirée par un inconnu au siège du même parti, un inconnu encore et toujours en cavale recherché par les services spécialisés.

Aujourd’hui, tout sembler présager des lendemains pas des plus sûrs pour cette formation politique qui pourtant était proche de l’alternance en Guinée, vue sa popularité sur le terrain. Cette crise est encore loin de finir à en juger par les positions et les réactions de ses leaders qui n’en finissent pas les sorties médiatiques.

Interrogé ce mercredi par des confrères, Bah Oury ne cache pas ses intentions : « On veut que la Guinée soit stable, les principes démocratiques soient respectés, que le pouvoir gouvernement dans l’esprit de la constitution et qu’il y ait une opposition constructive et efficace pour faire valoir un point de vue critique pour faire avancer les institutions du pays et faire avancer une pensée critique, une pensée neutre, c’est mon travail au niveau de l’UFDG, je suis en train de me battre dans ce sens. »

A peine voiler, Bah Oury s’est à nouveau attaqué à ses amis devenus aujourd’hui ses ennemis en tout cas au regard de la situation qui se présente : « Ceux qui sont dans l’UFDG aujourd’hui, ils ne veulent pas de la démocratie en interne, ils veulent faire de l’UFDG une affaire propre, une affaire qui leur rapporte de l’argent et des positions au détriment du combat pour lesquels des hommes et des femmes se sont battus, pour lesquels des hommes et des femmes aspirent. On ne peut pas sacrifier ça. Et ceux qui se targuent de dire que Bah Oury est venu pour détruire, c’est sont ceux-là qui sont en train de détruire l’UFDG. »

Au regard de ce qui précède, on se demande bien à quand la fin de cette crise au sein de l’UFDG ? Les jours à venir nous édifierons.

Amadou Keita