Guinée : Grève générale illimitée, jusque où iront syndicat et gouvernement ?
Comme annoncé depuis des jours, le mouvement syndical guinéen aura finalement mis sa menace à exécution. Et malgré les multiples tentatives de négociations avec le patronat, elles se sont soldées pour l’instant par un échec, ce qui a conduit à une grève générale illimitée qui pourrait paraitre tel un mouvement aux allures d’echec.
Du lundi au mercredi, difficile de dire que cette grève n’a pas été suivi, mais très certainement ses organisateurs la voudraient mieux que cela. Dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne, memes révues à la baisse, les activités ont relativement fonctionnné, principalement sur l’autorite Fidel Castro restée quasiment ouverte à la circulation. A cela, il faut parlé du commerce qui a également fonctionné à la meme allure.
Sur la route le prince, il faut dire que les deux premiers jours ont été plus ou moins mouvementés avec des jeunes loubards qui de temps en temps faisaient la fete sur la route et braquaient nuitamment des citoyens regagnant leurs domiciles. La circulation est restée fermée, réduite à un terrain de foot ball occupé par des jeunes qui dictaient la loi. Mais déjà habitué à la violence et à semer la pagaille, facile de dire que loin d’accompagner le mouvement syndical, l’axe n’a repond qu’à son nom que tout le monde connait.
Ce qui pourrait etre tout sauf une réussite du mouvement syndical. Faut-il le rappler ? Le combat est entre autres par exmple la diminution du prix du litre d’essence à la pompe de 7500 fg à 4500 fg. Pour l’instant chacun semble camper sur sa position. Ce qui promet encore des jours difficiles et incertains pour la population à la base, laquelle tire déjà le diable par la queue.
Interrogés, certains citoyens semblent plutôt rejoindre le mouvement syndical : « Le guinéen vit déjà difficilement avec le coût de la vie qui devient chaque jour revu à la hausse. Et dans beaucoup de pays de la sous-région, nous apprenons que le prix de l’essence à la pompe a été déjà diminué. Et chez nous, qu’attend-t-on ? Le gouvernement devrait faire ce sacrifice pour aider la population. Mais, insister à maintenir le prix actuel, ça ne pourrait profiter qu’à lui seul et ce ne serait pas bon. Les citoyens d’abord ensuite l’Etat. En tout cas, nous donnons raison aux syndicats et s’il le faut, la grève n’a qu’à continuer, c’est dans l’intérêt de tous. On se demande bien pourquoi, l’Etat continue-t-il d’insister alors que rien qu’avec Ebola, la Guinée a eu de l’argent et mieux, c’est difficile actuellement »
Pour l’instant, difficile de dire quel a été l’impact ni les zones touchées par ce mouvement de grève, mais certains citoyens que nous avons rencontré estiment que la solution, c’est bien autour de la table. Pour eux, syndicats et pouvoir doivent se retrouver pour sauver la situation, pour aider ces guinéens qui ne cessent de tirer le diable par la queue, surtaout en ces temps courrent : « Moi je pense que la solution, c’est aider les guinéens à sortir de cette impasse. Que de souffrances pour les guinéens. Nous sortons d’une crise sanitaire qui n’est pas fini encore et voilà que nous sommes obligés de faire face à une autre situation. Gouvernement et syndicat n’ont qu’à s’entendre pour nous sortir de là. Pour cela, ils doivent privillégier le dialogue. Donc, ils n’ont qu’à venir autour de la table »
Pour le moment, chacun campe sur sa position et les citoyens sont les premiers et memes les derniers à en patir. Où vont-ils nous conduire ? Les jours à venir, nous édifierons.
Amadou Keita