Guinée : Le marché dit d’occasions Bruxelles en plein essor dans le pays
En Guinée, le commerce se multiplie et se diversifie. Et par son caractère libéral, de plus en plus de personne s’y s’intéressent. Aujourd’hui, des millions d’articles venus de l’Europe et d’ailleurs inondent les marchés et autres lieux de vente aménagés à cet effet. On les appelle des occasions Bruxelles et tout le monde trouve apparemment son compte.
Il s’agit d’engins roulants, d’articles électroniques, d’habits, de téléphones ou de produits électroménagers entre autres. Ils font le plein des magasins d’innombrables immeubles construits le long des grandes artères ou autres carrefours. Ici acheteurs et vendeurs discutent et se mettent d’accords sur un prix souvent proposé en fonction de l’humeur de ce dernier ou plus sur suivant celle de l’importateur. Un grand frère, un cousin ou un ami du vendeur vivant à l’étranger.
Malgré les différences de prix et parfois la qualité des produits proposés, de plus en plus de personnes optent pour ce marchés aujourd’hui en plein essor. La raison est simple. On a la chance d’avoir des articles de qualité et à moindre cout. Mais sont-ils vraiment de qualité ? C’est toute la question.
Ce sont pour la plupart, des articles de seconde, troisième ou même de quatrième main. Rencontré dans un de ces magasins, un client à l’air plutôt satisfait nous confie : « Je viens de me trouver une très bonne voiture. Dans le marché régulier une voiture de cette facture c’est à coup de plusieurs millions de francs guinéens alors que moi je l’ai eu moins cher. Vous voyez elle est toute neuve » Conclut-il. « Une voiture neuve de 20 ans révolus ». Un autre de renchérir.
Faut-il parler de ces nombreux coins de vente vêtements qui habillent de millions de personnes dans le pays. Malgré leur âge et parfois leur qualité de nombreuses personnes trouvent leur compte. Moussa : « Moi je préfère les habits donkafèlè parce que c’est souvent original. Et si vous en achetez, vous ne serez que seul sur ce modèle. Ce que je trouve mieux que le marché et puis c’est à des prix abordables. Je trouve bien mon compte et pas moi seul, même certains boss viennent se ravitailler. »
Mais si ce marché fait la satisfaction de nombreux citoyens, d’autres estiment qu’il est une menace pour de nombreux commerçants qui sont obligés de souffrir de la concurrence très serré avec les vendeurs d’occasions.
Amadou Keita