Interview : Ahmed Camara, Président du conseil ministériel de l’agence africaine de la grande muraille verte « l’Afrique est un continent qui subit de plein fouet de l’ensemble des méfaits du changement climatique ».
Ahmed Camara est Ministre de l’environnement et du développement durable de la Mauritanie en même temps, président du conseil ministériel de l’Agence africaine de la grande muraille verte. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la COP21, lors de la réunion des pays membres de ladite Agence avec les partenaires financiers et techniques dans le hall de l’Afrique. Dans un entretien qu’il nous accordé, Mr le président nous parle de son agence, de la COP21 et de l’espoir qui s’y provient. Bonne lecture.
Nous sortons d’une réunion de l’Agence Africaine de la grande muraille, que peut-on retenir de cette rencontre?
Comme vous le savez l’agence africaine de la grande muraille verte, c’est une initiative africaine qui consiste à réaliser une muraille verte, allant de Dakar jusqu’à Djibouti avec une longueur de 7500 km environ sur une largeur de 15km qui concerne 11 pays Sahélo-Sahéliens. Pour ce qui est de cette rencontre, c’est très claire, hier il y’a eu une réunion politique de haut niveau qui a eu à faire rencontrer les chefs de l’Etat des pays membres et surtout aussi, le président français, François Hollande. D’autres chefs d’Etat et d’autres partenaires financiers, pour essayer de monter l’engagement politique de nos chefs de l’Etat afin de soutenir cette initiative.
Aujourd’hui, il s’agit d’une rencontre avec les partenaires techniques et financiers pour essayer de voir ensemble quels sont les moins financiers qu’il faut dégager pour accompagner cette initiative qui va dans le sens de réponses des trois conventions que vous connaissez. Il s’agit notamment de, la convention sur le changement climatique, la convention concernant la biodiversité et la convention concernant la désertification.
Nous sommes à quelques jours de l’ouverture de cette conférence, est-ce que l’espoir est permis pour l’Afrique, de sortir avec quelque chose d’intéressant ?
Oui, l’Afrique à un espoir dans la mesure où nous avons eu à nous concerter à plusieurs reprises, à travers des réunions qui ont lieu au niveau africain, au niveau de la CEDEAO, mais aussi, au niveau de différentes organisations sous régionales. Nous avons eu beaucoup de réunion et nous avons beaucoup travaillé.
Je sais que nous nous sommes bien préparés, pour négocier et essayer de porter au plus haut niveau, les doléances de l’Afrique, surtout en ce qui concerne l’adaptation, le transfert de la technologie.
Comme vous le savez, l’Afrique est un continent qui subit de plein fouet de l’ensemble des méfaits du changement climatique. Nous sommes un continent très vaste et très peuplé, donc l’ensemble des doléances qui ont été retenues, les négociateurs sont entrains d’assister à l’ensemble des réunions. Et nous avons de l’espoir.
Qu’est ce que vous pouvez dire par rapport au changement climatique et particulièrement à la COP21 ?
Je féliciterai d’abord le président, François Hollande et l’ensemble du gouvernement français, pour ce qui est de la parfaite organisation de cette rencontre. Surtout, ce que j’ai à dire, c’est la présence massive de plus de 150 chefs d’Etats à cette COP21. Chose qui est un très bon score en matière de participation. Et en termes de délégués, beaucoup de pays sont venus avec des délégations entre autres, des élus, des hommes politiques, des ONG et tous les acteurs qui sont concernés, sont mobilisé à venir répondre à cet appel. Je pense donc, qu’il y’a de l’espoir.
Est-ce que l’Agence est prête à recevoir d’autres adhérents ?
Bien sur, il est très claire, dans la convention, il est dit l’Agence est ouverte à tous les pays qui veulent adhérer. Donc déjà, nous avons eu quelques pays qui ont manifesté le souhait d’adhérer tel que: le Ghana qui s’est montré intéressé. En tout cas, la convention est ouverte à tous africains qui veulent adhérer.
Entretien réalisé par Bah Mamadou Samba depuis Paris