Interview : Kabinert Komara : «Je pense que le monde n’a été aussi jamais sensibilisé, aussi conscient de graves dangers dus aux changements climatiques qui planent sur toute la planète».

by Kolazine / il y a 110 mois / 0 Commentaires
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Kabinet Komara est l’ex premier ministre chef du gouvernement guinéen au temps du capitane Moussa Daddis Camara, actuellement, il est le représentant de l’organisation de la mise en œuvre du fleuve Sénégal. Nous l’avons rencontré à Paris à l’occasion de la COP21. Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, Mr Komara nous parle de cette conférence, de son importance et de la participation de la Guinée. Bonne lecture.
La 21ème session de la conférence internationale des parties sur le climat vient d’ouvrir ses portes, en tant que participants, quels sont Vos sentiments ?
Je pense que le monde n’a été aussi jamais sensibilisé, aussi conscient de graves dangers dus aux changements climatiques qui planent sur toute la planète. Qu’hier dans tous les discours des grands du monde, les pays en voie de développement, aient reconnu la nécessité de l’action urgente de se concerter. C’est un grand motif d’espoir. Il reste maintenant à concrétiser ces grandes annonces qui s’articulent sur trois plans : d’abord la décision d’arriver à un accord contraignant, deuxièmement, dégagé des moins pour l’atténuation, mais également des moins pour l’adaptation au changement climatique, de façon à ce que les pays qui ne causent que 3 à 4 pour cent des causes des émissions, ne soient pas en marge. Donc tout le monde est là pour prier, souhaiter et être très vigilent.
Est-ce qu’au regard de cette ouverture, vous avez déjà l’espoir que cet accord issu de cette conférence, sera contraignant ?
Espoir oui, mais vigilance absolue, parce que certains grands pays comme les Etats-Unis ne veulent pas d’un accord contraignant. Et ceci est du à la divergence de l’exécutif des élections par rapport à cette question. Donc eux, ils ne veulent pas d’un accord contraignant, mais je souhaite qu’ils trouvent le juste milieu et qu’ils fassent en sorte que les accords soient suffisamment obligeants pour les uns et les autres, et qu’il ait un mécanisme de surveillance.
Nous avons sillonné un peut partout, mais nous remarquons que la Guinée n’a pas de pavillon, un mot la dessus ?
Ici je ne représentant pas la Guinée, je représente les quatre pays notamment, le mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée dans le cadre de l’OMVS. Mais c’est que je sais, est que la participation de la Guinée est très remarquée, puisque nous gênerons les sources d’à peu près d’une quinzaine de bassins frontaliers en Afrique de l’ouest, donc nous comptons beaucoup pour la ressource en eau de l’Afrique de l’ouest. Notre pays a en main la vie de 200 million d’’habitants en Afrique de l’ouest, donc nous ne pouvons pas ne pas rester en reste. Et nos communications et nos points de vue, je veux dire de la Guinée, sont à prendre suffisamment au sérieux.
Votre mot de la fin?
Comme je vous ai dis, il y’a énormément d’opportunités qui se tiennent autour de cette conférence, c’est l’occasion pour les différents pays, que ça soit dans le domaine de l’énergie, de l’irrigation ou de la forestation, en tout cas de prendre des attaches de façon qu’au sortir d’ici, cette possibilité soit exploitée pour nos pays.
Merci
C’est moi qui vous remercie.

Entretien réalisé par Mamadou Samba Bah depuis paris
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E.mail: sambamarco28@yahoo.fr

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