Guinée : La conférence internationale des scientifiques pour bientôt à Conakry, mais avant, le point sur le virus Ebola

Conakry, la capitale guinéenne s’apprête à abriter la conférence internationale des scientifiques. Mais au regard de la situation sanitaire dans le pays, notamment le cas du virus à Ebola, les organisateurs tiennent bien à faire un point là-dessus.

C’est pourquoi, ce mardi, au cours d’une rencontre avec la presse à la maison commune aux journalistes, les responsables en charge de la gestion de l’épidémie ont échangé sur la situation d’ensemble de l’épidémie dans le pays.

A ce jour, il faut plutôt se frotter les mains car, dans les différents centres de traitement, on dénombre zéro cas pour le moment. Toutefois, l’inquiétude est présente quant à la baisse dans les efforts de lutte au niveau des citoyens. C’est du moins ce que pense Dr Sakoba Keita, Coordinateur national de la riposte à Ebola : « Depuis que notre dernier est sorti, on a senti un relâchement, le transfert des corps reste et demeure interdit d’une localité à une autre. Les grandes cérémonies, on a constaté que la mise en place des dispositifs de lavage des mains ne sont plus respectés. Les religieux continuent de prier sur les corps, nous avons l’information qu’ils continuent sur les corps de façon clandestine pour les soustraire et aller les enterrer ailleurs. La Guinée a fait deux ans dans ça. Donc, nous voulons que cela cesse. C’est la première fois qu’on a une telle situation en Guinée. Et la cause de la persistance ici, il faut être très clair, c’est nos comportements, mœurs et coutumes. 75 % de cas d’infection, c’est à des manipulations de corps et d’enterrement.

Vint ensuite le suit central de la conférence c’est-à-dire, la conférence scientifique attendue dans quelques semaines à Conakry. Et là-dessus, Dr Norbert Traoré de la commission d’organisation, est on ne peut plus clair : « Dans les passés, la Guinée produisait des sérums à Pastoria notamment, les sérums antivenimeux et d’autres types de sérums contre certaines épidémies. Cela date de plusieurs années. Aujourd’hui, on peut se poser des questions qu’en est-il productions d’antan, est un défi que notre pays doit relever. La question que l’on se pose aujourd’hui, est de savoir comment dans un bref temps, accélérer la disponibilité de ces vaccins contre les maladies virales. La Guinée certainement n’a pas tout le potentiel. Cet atelier international va regrouper les grands scientifiques dans le domaine des vaccins pour aider notre pays à mieux réfléchir sur cette problématique. »

Selon Dr Sakoba Keita, les guinéens pourraient très prochainement célébrer la fin de cette épidémie de virus à Ebola d’ici à la fin du mois de Décembre de cette année.

Amadou Keita.