Talents Buzz : Clin d’œil sur Aya Diawara, l’animatrice vedette de la RTG

by Kolazine / il y a 111 mois / 0 Commentaires
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« La ressemblance des émissions n'est pas un manque d'inspiration ou manque d'innovation de la section culturelle. Nous concevons beaucoup d’émissions, mais très malheureusement, nous n'avons pas les moyens d'investir dans nos propres productions. Nous sommes à la quête de nouveaux talents que nous ne pouvons pas entretenir. Ceux que nous avons sous la main sont recrutés et rémunérés par l'État. Donc, nous faisons avec… »
Après le lycée, puis la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Aya Diawara, arrive à la Radio Télévision Guinéenne dans les années 2001-2002 où elle gravit doucement, mais sûrement les échelons. Naturellement, elle a rapidement su imposer son style à la présentation de l’émission phare de la RTG « Parade ». De surcroît, elle réussit même à soigner le mal de pays de ceux qui sont hors du territoire à travers cette émission. Sacrée Aya !
Charmante, élégante, Mme Kouyaté est aujourd’hui, l’une des célèbres animatrices qui se battent pour la promotion de la musique guinéenne sur la RTG, à l’échelle planétaire, car elle participe à pleines d’activités culturelles guinéennes partout dans le monde. Dans l’entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, ellenous parle ‘‘d’elle’’, de l’émission qu’elle anime et de ses différents projets. Dégustez sans modération !

Qui est Aya Diawara ? Est-ce vous pouvez nous faire un petit récapitulatif de votre parcours jusqu’à l’émission parade ?

Aya Diawara : Il n'est jamais facile de parler de soi-même. Mais je vais essayer pour Guinéenews© (rires). Je suis journaliste diplômée de la 47ème promotion à la faculté des lettres et sciences humaines de l'université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Actuellement, chef service de la section culturelle de la télévision nationale (RTG). J'ai 10 ans d'expérience à la télévision que j'ai débutée depuis mes dernières années à l'université. « Duel de Champion », « À tout Cœur », « Mosaïque avec Banks », « L'arène » et « Parade » sont quelques émissions que j'ai animées et co-animées à la RTG. Je suis aussi bénévole pour les projets sociaux et directrice d'une petite structure de communication à mes heures libres. Mère et femme très active, j'adore jardiner, voyager et passer du temps devant la télévision.

Comment est née l’idée de l’émission phare « Parade » ?

Aya Diawara : Parade est la plus grande et l'une des plus anciennes émissions de la télévision nationale. Elle est la propriété exclusive de la RTG. Elle a été conçue et créée par des vaillants journalistes, à qui, d’ailleurs, je rends un vibrant hommage. Parade a vécu par la persévérance des animateurs qui se sont succédé depuis maintenant une trentaine d'années : Aissatou Pounthioun, Mohamed 3 Camara, Ramatoulaye Touré, Mama Kallas, Alfred Oulemou, Louis Auguste, Banks Bangoura et tous les autres. Si je ne me trompe, je suis la 9ème ou la 10ème animatrice. Mais, nous avons tous en commun un seul but, celui d’égayer non seulement les téléspectateurs mais aussi augmenter le taux d’audience de télévision guinéenne. Ce sont Yamoussa Sidibe, Mohamed Banks et le chef des programmes de l'époque Mara Moustapha qui m'ont confié l'émission.

Une tâche lourde mais heureusement les Guinéens m'ont très vite adopté, soutenu et encouragé dans l’accomplissement d’une telle mission. Je rends hommage à travers vous à toute cette équipe de techniciens qui m'accompagnent. Et surtout à mon prédécesseur Banks qui m'a conseillé de réaliser l'émission à l'intérieur du pays et à l'extérieur pour rapprocher le Guinéen de sa télévision. Honnêtement, je pense que c'est ce déplacement de l'équipe dans la Guinée profonde qui a fait toute la différence.

Comment choisissez-vous vos invités ?

Aya Diawara : Nous ne choisissons pas, mais accompagnons et invitons tout le monde sur le même pied d'égalité. Nous recevons sur notre plateau ceux qui viennent pour leur promotion et ceux qui sont invités à la demande des téléspectateurs. Donc, pas de choix partial, tout le monde artistique y a droit. Il arrive parfois qu'on organise des émissions spéciales comme la sensibilisation sur Ébola ou sur la paix qui sont des actes citoyens puisque nous travaillons pour la télévision d'État.

En tant que chef de la section culturelle à la RTG, comment expliquez-vous la quasi-ressemblance de toutes les émissions ?

Aya Diawara : C’est une question pertinente. Mais sachez tout simplement que la ressemblance des émissions n'est pas un manque d'inspiration ou manque d'innovation de la section culturelle. Nous concevons beaucoup d’émissions, mais très malheureusement, nous n'avons pas les moyens d'investir dans nos propres productions. Nous sommes à la quête de nouveaux talents que nous ne pouvons pas entretenir. Ceux que nous avons sous la main sont recrutés et rémunérés par l'État. Donc, nous faisons avec.

La ressemblance comme vous le dites, est toujours un sujet de nos réunions mais après, la décision finale appartient à la direction générale.

Une chose est claire et nette, une vraie production de télévision demande de gros investissements humains, financiers et techniques.

C’est l’occasion pour nous d’ailleurs de lancer un appel au département de tutelle et à toutes les bonnes volontés de continuer à nous soutenir dans ce que nous faisons avec de faibles moyens pour le rayonnement de la culture guinéenne. Eh oui, un pays et sa culture se reconnaissent par sa télévision nationale au cas contraire c'est une Nation sans identité et sans repère !

Félicitation, vous avez été nommée « Femme culturelle de l’année » par le comité Miss Guinée North America ! Qu’est-ce que ça fait d’être nominée dans cette catégorie ?

Aya Diawara : C'est toujours bien d'ajouter des prix à un CV. Mais ce qui fait la différence, c'est le contexte et celui du comité Miss Guinée North America est une reconnaissance égale au prix Diassa d'or qu'un jury m'a décerné il y a 5 ans.

Le comité a rendu par la voix de la présidente un hommage que j'ai rarement eu et cela m'a plus ému que tout. Je remercie la présidente et la rassure qu'on continuera le combat, celui de hisser haut et fort le Rouge Jaune Vert partout où besoin sera. Merci à Hawa Barry.

Parlons un petit peu de vos projets « Miss RTG & Miss Parade ». Pouvez-vous expliquez le concept de ces projets à ceux qui ne le savent pas ?

Aya Diawara : Miss RTG est la suite de Miss Parade. Nous avons créé ce concept simplement pour 3 choses claires et nettes :

1) Accroître l'audience de la télévision par une émission de téléréalité que nous certifions sans hésitation vu le nombre de participantes et de téléspectateurs qui appellent pour le choix de la miss (source : service de téléphonie partenaire) ;

2) Apporter notre grain de sel à l'émancipation des jeunes filles guinéennes sélectionnées en les formant et aidant à prendre conscience de leurs atouts et faiblesses. Il faut signaler que , la gagnante a droit à 2 voyages pour des événements culturels guinéens à travers le monde : Paris en 2016 pour la 2ème édition de Conakry Sur Seine et à Washington pour la 8ème édition de Miss Guinée North America . Pour ne citer que cela.

3) Gardez les téléspectateurs la nuit du 31 décembre en leur proposant une soirée culturelle et une rétrospective sur les titres des orchestres qui ont fait la valeur de notre patrimoine musicale. Je profite de l’occasion pour remercier le groupe standard de petit Condé et les jeunes artistes qui se plient à cet exercice. Les téléspectateurs sont notre source de motivation et chaque année, le public répond davantage et il voit avec quel professionnalisme nous organisons ces émissions. Vous retrouverez les grands moments sur le réseau social Miss RTG.

Une question qui fâchera probablement (rires), pour une femme qui a longtemps connu le célibat, partagez-vous l’hypothèse suivante: Le succès féminin fait peur aux hommes ?

Aya Diawara : Rires. Je suis mariée depuis 2007, Et j'étais déjà animatrice de télévision. Il faut juste se marier à temps et avec quelqu'un qui a un métier différent. En tout cas, ça m'a réussi. Mais ça peut ne pas être l'idéal.

Votre mot d’encouragement aux lecteurs à vous suivre chaque samedi ?

Aya Diawara : Les nouveaux et anciens clips guinéens sont au rendez-vous et surtout la manière de vous les proposer : Avec professionnalisme (information, sourire et humour). Essayez, vous ne vous en passerai plus c'est du "no stress".

In Guinéenews©

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