ANALYSE POLITIQUE ET SOUTIEN D’UN CITOYEN GUINEEN A ALPHA CONDE
Il y a de cela un an que dans une démarche raisonnée et loin de toute passion, j’ai lors de mes communications, affirmé le bilan positif du Président Alpha Condé. C’était alors très courageux et apparemment hâtif de tirer une telle conclusion sur un régime en pleine course dans un contexte épidémique très néfaste et un climat politique hautement hostile. Oui, peut-ont croire, c’était hâtif !
Cependant, pour un observateur averti, tout était déjà ébauché. Tout se mettait en place comme par magie, idée après idée, action après action, résultat après résultat dans un parfait concert, le tout sous la clairvoyance de celui dont l’histoire reconnaitra le mérite d’avoir donné envie à la fière population Guinéenne de vivre désormais sur ce sol bénit de Guinée.
Vous comprendrez pourquoi !
En effet, quand en 2010 je rentrais en Guinée après une période d’expatriation, j’étais un peu sceptique comme la majorité des jeunes Guinéens d’alors sur un lendemain meilleur. C’était à quelques semaines du premier tour des élections présidentielles. Et de cette période à maintenant, deux expressions ont retenu mon attention. Ce sont : « la rupture » et « le changement », slogans phares des deux protagonistes du 2e tour des élections présidentielles de 2010.
La rupture : j’ai essayé de trouver toutes les définitions possibles à cette expression. J’ai donc mentionné quelques définitions pour qu’ensemble, nous puissions les analyser. Les voici :
- Rupture= Fait, pour quelque chose, de se rompre, sous l'effet d'un effort excessif ou trop prolongé ou d'un choc : Rupture d'une digue.
- Rupture= Fait, pour un état, une action, d'être interrompu brusquement : La rupture des négociations entre deux États.
- Rupture= Action de considérer comme nul un engagement, un acte public ou particulier : Rupture de fiançailles. Rupture des relations diplomatiques.
- Rupture= Cessation soudaine et marquée de l'accord, de l'harmonie qui existait entre des éléments.
- Rupture= Fait, pour des personnes, de cesser d'entretenir des relations : Une scène de rupture.
- Rupture= État à partir duquel un solide se sépare en parties disjointes.
Toutes ces définitions aboutissent à une connotation de destruction, de violence, de brutalité, de bruit, de cessation sans lendemain, de force, de douleur, d’arrogance, etc. C’est par conséquent, une expression négative. De surcroit, Quand celui qui a bâti est celui-là même qui doit rompre, on assiste à une double négativité. Par là il avoue qu’il a été mauvais pendant toutes ces années et qu’il n’est pas fier de son bilan, j’en passe…..
A votre avis, qu’est-ce qui peut être caché dans ce slogan ? Qu’est-ce que ses porteurs comptent apporter en Guinée. Quel est leur plan de sortie de crise ? Quelles sont les solutions concrètes proposées. Je n’en voie pas au-delà des nombreuses marches et manifestations qui n’ont fait que trop endeuillé la population guinéenne et épuisé notre élan de développement amorcé en 2010. Ces évènements malheureux n’expliquent-ils pas à suffisance la négativité du slogan « rupture ». Allez y comprendre, en utilisant votre libre arbitre. Pour ma part, le dé est déjà joué à partir d’ici, à partir de cette réflexion.
Le Changement : quant à l’expression changement, en voici quelques définitions.
- Changement= Action, fait de changer, de modifier quelque chose, passage d'un état à un autre : Changement de propriétaire, de ministère.
- Changement= Fait d'être modifié, changé ; modification, transformation : Des changements sont intervenus dans son attitude.
- Changement= Modification profonde, tout ce qui rompt les habitudes, bouleverse l'ordre établi : Aimer le changement.
- Changement= Correspondance en train, en métro.
Ici, le changement s’inscrit dans l’optique d’un processus. Il a une connotation de modestie, de perfectionnement du bon et de correction du mauvais, de construction et de développement. C’est une expression positive. Quand il est prôné par un élément neutre, il affirme sa volonté de participation à la construction de l’édifice public en l’améliorant ou en lui donnant une nouvelle dimension.
C’est ainsi qu’en 2010, la sagesse divine et le peuple de Guinée ont choisi le changement.
Et, le changement, fidèle à lui-même s’est concrétisé en un temps record. En Seulement 5 ans :
- la vieille administration est en train de faire place à une administration moderne et rajeunie ;
- l’armée incontrôlée a cédé le pas à une armée républicaine, réformée, avec à sa tête un commandant en chef plus que jamais déterminé à lui faire jouer pleinement son rôle au sein de forces internationales en Afrique et dans le monde ;
- la diplomatie Guinéenne refait surface avec l’affectation de nouveaux diplomates, la réhabilitation de nos représentations diplomatiques, le payement de nos contributions et arriérés de contributions auprès des instances sous régionales et internationales ;
- La stabilité monétaire cesse d’être un vain slogan pour se traduire en réalité palpable soulageant ainsi les opérateurs économiques (import/Export) et par ricochet, le panier de la ménagère. Sans oublier la performance des indicateurs macroéconomiques qui avait pris un élan élégant à l’allure d’un cheval lancé dans la bataille. Mais hélas, les efforts de lutte contre Ebola ont ralenti la cadence ;
- Le système éducatif guinéen se renforce de jour en jour à travers le recrutement de nouveaux enseignants et chercheurs, l’organisation d’examens de fin de cycles sous le signe de zéro tolérance, la construction de nouvelles infrastructures scolaires, les projets de réhabilitation des universités et de construction de centres universitaires modernes… ;
- La jeunesse guinéenne renoue avec l’espoir et la noble ambition d’un avenir radieux à travers de nombreux projets tels les filets sociaux productifs, un étudiant une tablette, …. ;
- Le rêve d’un état de droit se réalise par la création d’un ministère des droits de l’homme et l’ouverture du vaste chantier de la réforme de la justice (concrétisation du statut particulier des magistrats, mise en place du conseil supérieur de la magistrature, mise en place la cour constitutionnelle, etc) ;
- Le secteur agricole tend vers la réalité de l’autosuffisance alimentaire à travers une politique agricole adéquate, permettant aux paysans de passer de l’agriculture extensive à l’agriculture intensive moderne ;
- L’éclairage public dans toutes les villes du pays est devenu le partage des Guinéens et Guinéennes en lieu et place des longues nuits obscures et insécurisées. Le passage de l’électricité thermique à l’hydroélectricité (Kaléta déjà fini et Souapeti en projet) nous mène droit vers l’électricité industrielle, gage d’un développement de type croissance tiré par l’industrialisation.
- Le secteur privé est plus que jamais redynamisé, tourné vers le professionnalisme, les partenariats internationaux, le partenariat public-privé ; etc.
Ne pouvant pas être plus royaliste que le roi, et loin d’être complet dans la liste des réalisations, je laisse le soin aux spécialistes des secteurs cités plus haut et ceux non mentionnés, de fournir au peuple de Guinée, les données statistiques exactes avec les détails nécessaires qui illustrent au mieux, les progrès réalisés tous les jours de ce premier mandat du changement du Professeur Alpha CONDE.
Il est donc question aujourd’hui de choisir entre la continuité du changement pour un développement linéaire et la rupture pour une destination incertaine !
Allons-nous choisir de continuer avec la construction méthodique et agencée de notre édifice national sur une base solide que le changement est entrain de poser ou allons-nous choisir de faire un saut en arrière d’au moins 10 ans avec les corollaires de corruption, de saignée financière, de travaux fictifs, de surfacturation, d’inertie totale en termes de développement, d’obscurité et de manque d’eau. Car ce deuxième choix correspondrait exactement à l’expression des autres « Garbage in, garbage out (GIGO)» et nous paierons ainsi les frais au prix de nombreuses années d’efforts encore. A vos réflexions !
La nouvelle expression dans le contexte actuel est « l’alternance 2015 ».
L’alternance n’est pas un vain mot. Elle doit être une nécessité.
L’alternance ne saurait se limiter à une simple propagande. Elle doit être la résultante d’une démarche réfléchie et la solution à des maux de société avérés.
A la classe intellectuelle Guinéenne,
nous nous apprêtons à entrer dans l’une des phases les plus décisives de l’histoire de notre nation : La période de campagne électorale pour l’élection du Guinéen ou de la Guinéenne qui va présider à la destinée de notre chère patrie pour les cinq prochaines années. Rendons nous donc à l’évidence. Car notre analyse, notre jugement, notre interprétation des faits, notre honnêteté intellectuelle vont peser dans la balance quant à l’orientation que prendra ce choix du peuple de Guinée.
L’histoire et le peuple de Guinée nous tiendront pour Responsables du cauchemar Guinéen si par notre passiveté ou par notre négligence, le train du changement se retrouvait hors de sa trajectoire. Le mauvais ne peut engendrer le bon et le bon ne peut engendrer le mauvais. Ce qui a été mauvais dans les années 2000 ne pourra être bon en 2015 et ce qui a été bon entre 2010 et 2015 ne pourra qu’être meilleur après 2015. Gardons donc les rangs serrés derrière la réalité du changement et non derrière les rêves de la rupture sans lendemain ou de l’alternance à coquille vide. Prenons de la hauteur par rapport aux considérations subjectives, aux clivages ethno-stratégiques et à notre propre égo en ayant à l’esprit seul le « salut de notre patrie » pour un lendemain rayonnant.
A la date d’aujourd’hui, il y a 8 candidats en lice. Parmi ces candidats il y a 5 anciens ministres dont 3 anciens Premiers Ministres. Je ne voudrais pas jeter l’opprobre sur qui que ce soit, mais ayez la présence d’esprit de réfléchir sur le parcours de ces anciens ministres dans l’ensemble : les circonstances qui ont prévalu à leur entrer dans le gouvernement, le volume de pressions qu’ils ont subi, le bilan de leur gestion, leur train de vie aussi luxueux qu’un prince héritier et les circonstances de leur départ du gouvernement. Vous vous rendrez aisément compte qu’il n’y a aucune mesure avec le parcours de l’Homme, Alpha CONDE, dont le parcours est atypique. En politicien aguerri, en patriote né, Alpha CONDE s’est abstenu de tout acte, l’impliquant de près ou de loin à une gestion à laquelle il s’est opposé. Il a opté pour le chemin de la patience et non de la violence, le chemin de la résignation et non de l’opportunisme, le chemin de la lutte d’idées et non des dénonciations fantaisistes. Et aujourd’hui, l’histoire lui donne raison. Il a tendu la main à tous les Guinéens, assoiffés de sécurité et de justice, de croissance économique et de développement durable, de paix et d’unité nationale. Cette main est encore tendue par l’acte de candidature à la présidentielle du 11 Octobre 2015.
Acceptons contre vents et marrées de suivre le charmant exemple de Docteur Kassory FOFANA, qui dans un grand esprit a accepté de soutenir la vérité et le progrès. Avec toute sa popularité et dans tout ce qu’il incarne dans ce pays, il a mis au-dessus de tout, l’-int-érêt-na-tio-nal.
Un autre exemple éloquent de soutien est celui de la Coalition des Jeunes Leaders de Guinée (COJELEG) qui réunit en son sein des Jeunes leaders d’opinions, reconnus sur le plan national, qui décident d’accompagner le processus de changement pour ne pas causer du tort à l’adage qui dit « on ne change pas l’équipe qui gagne ». Je pourrai citer d’autres exemples au risque d’être long, donc je m’en tiens à ceux-ci.
Tout en exhortant donc le peuple de Guinée en général et la jeunesse Guinéenne en particulier à réfléchir encore et encore sur les progrès entre 2010 et 2015, avant de mettre un bulletin dans l’urne le 11 octobre prochain, je souhaite au professeur Alpha CONDE, à tous ses alliés et aux militants/sympathisants une excellente campagne présidentielle et une heureuse victoire dans la soirée du 11 Octobre 2015, en un seul tour.
Que Dieu soutienne le changement !
Que Dieu bénisse la Guinée.
Julien DRAMOU
Responsable de communication du mouvement ALPHA II
Membre de la COJELG (Coalition des Jeunes Leaders de Guinée).