Guinée : Bintou Touré, présidente du PGPD : « Nous sommes indignés, J’attendais beaucoup du professeur Alpha Condé. »
A peine fixé par la CENI, le quota de participation à l’élection présidentielle prochaine fait débat et polémique au sein de certaines formations politiques qui souhaiteraient être en lice pour la présidentielle d’Octobre 2015.
C’est le cas du PGPD, parti guinéen pour le progrès et la démocratie qui trouve que le montant de 800 millions de franc guinéens fixé par la CENI est hautement au-dessus du pouvoir financier des formations politiques.
Autrement dit, c’est une somme du reste très élevée. Et pour le faire savoir, Bintou Touré en tant que présidente de cette formation politique n’est pas ambiguë : « Il faut dire que ce montant, il est exorbitant, faramineux, il est indescriptible pour un pays qui est à 50 % du taux de pauvreté. Nous sommes indignés, nous affirmons avec la dernière énergie notre mécontentement, notre désolation pour une somme comme ça pour un pays qui n’a même pas posé les bases du développement. Notre code électoral, numériquement ne fait pas de la caution la première priorité. On n’a fait allusion aux cautions des différents pays limitrophes. J’attendais beaucoup du professeur Alpha Condé. »
Même si Bintou Touré ne nie pas que la CENI soit dans son droit, elle compte toute faire appel à la cour suprême. Sauf que d’avance, elle sait que c’est peine perdue une fois avoir reconnue que l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée se trouve dans ses pleins droits en fixant ce quota.
Toutefois avec un peu d’espoir, elle compte tenter le coup : « Le dernier recours peut-être, c’est la cour suprême pour qu’on revoit un peu cette caution. Mais c’est quand même dans les prérogatives de la CENI de fixer la caution. Dans le code électoral, rien n’est dit par rapport au recours. »
De ce qui découle, on n’est à même de se demander si déjà Bintou Touré veut se battre pour une cause perdue ? Rien n’est moins sûr. C’est dire que ce montant est loin d’en finir avec la contestation.
Amadou Keita