Guinée : Mobilisée, la presse condamne la disparition de Cherif Diallo introuvable depuis des jours
La nouvelle fait échos depuis des semaines dans les rédactions et maintenant dans la plupart des cafés et autres lieux de retrouvaille, celle de la disparition de Chérif Diallo, journaliste à Espace TV. D’après de sources concordantes, ce jeune aurait disparu depuis des semaines à Conakry.
Face à cette situation, la presse nationale n’est pas restée indifférente en organisant une marche pacifique pour demander aux autorités plus d’efforts pour retrouver le journaliste. Leur cortège est parti de la mosquée Sénégalaise à Kaloum pour le ministère de la communication en passant par le ministère des droits de l’homme et la HAC, haute autorité de la communication.
Par tout, la foule de journalistes a demandé et exigé la même chose des autorités : Retrouver leur confrère disparu. Lamine Guirassy est le PDG du groupe Adafo média et employeur du journaliste disparu : « Je pense que c’est le combat de toute la presse. C’est une affaire de guinéens, Chérif avant qu’il ne soit journaliste, c’est un guinéen. Comment est-ce qu’on peut comprendre la disparition d’un guinéen ou d’un journaliste comme une lettre à la poste »
Alhousseiny Makanéra Kaké, en tant que ministre de tutelle, n’a pas voulu se faire compter les évènements. Il a tenu à accompagner le mouvement et donner son mot par rapport à ce qui s’impose désormais comme une première dans le pays, la disparition d’un journaliste dans le pays : « Je vous exhorte à ne pas baisser les bras. La lutte pour la liberté, la lutte pour la démocratie est un combat permanent. Et vous devez pouvoir travailler dans la liberté, dans la sécurité. Pour cela, il faudrait que tous les citoyens de quelque position sociale que ce soit, doit savoir que le problème d’insécurité est un problème à lui »
Une situation première dans le pays et pour se faire, le nouveau patron de l’URTELGUI, l’union des radios et télévisions libres de Guinée a demandé dans un mémorandum qu’il a adressé aux autorités à plus de protection pour les journalistes.
Amadou Keita