Santé : « On va se battre contre les médicaments illicites » Dixit le colonel Thiégboro Camara, chargé de la lutte contre la drogue

La Guinée comme la plupart des pays de la sous-région, reste confrontée à la problématique de la vente de médicaments prohibés, contrefaits et donc illicites. A Conakry par exemple, des boutiques, et magasins font le plein de ces genres médicaments vendus régulièrement aux citoyens. Inutile de rappeler leurs conséquences combien graves sur la santé.

Aujourd’hui, toutes les structures sanitaires du pays sont affectées par cette vente de faux médicaments. Un marché pourtant bien en vue et prolifique pour bon nombre de personnes qui en font leur fond commerce. Professionnels, amateurs parfois même analphabètes, chacun s’y intéresse pour se faire des intérêts.

Un phénomène qui résiste au temps et à toutes les campagnes de sensibilisation. Une pratique face à laquelle se lève le syndicat des pharmaciens guinéens réunis ce weekend lors de leur premier congrès. Leur rencontre a accouché d’un plan d’action qui sera déroulé par leur assemble en vue de lutter efficacement contre cette pratique dans le pays.

Inviter à s’impliquer dans la lutte contre cette réalité, le secrétaire d’Etat à la présidence chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme s’engage : « Ce qui est paradoxal, c’est que toutes les boutiques sont pharmaceutiques, ce qui est difficile à concevoir et qu’il faut vraiment lutter contre ces médicaments contrefaits. Au lieu de traiter la maladie ça l’aggrave ou ça crée d’autres choses. On n’a pris un engagement avec les pharmaciens que désormais au nom des citoyens guinéens consommateurs, on va se battre contre vents et marée pour mettre fin à cette vente illicite de ces médicaments. C’est un fléau réel, ça intéresse tout le monde. Je m’engage pour dire que la mission, il n’y aura pas de faille »

Reste à savoir si les paroles rejoindront les actes dans un phénomène qui demande un sur effort de l’Etat pour sauver des vies régulièrement menacées par ces médicaments contrefaits.

Amadou Keita