Interview : Aly Guindo, président de la fondation Aly Farka Touré « la fondation Aly Farka Touré a été créée pour perpétrer d’abord les œuvres d’Aly et aider les jeunes artistes à persévérer »

by Kolazine / il y a 116 mois / 0 Commentaires
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Dans cet entretien qu’Aly Guindo nous a accordé lors de la 8ème édition du festival de jazz and CO ténue à Conakry du 28 au 30 Avril dernier, le président de la fondation Aly Fark Touré nous parle du déroulement de ce festival, de la fondation Aly Farka Touré et de ses perspectives en 2016. Bonne lecture.
Vous sortez de la 8ème édition du festival de jazz and CO, quelles sont vos impressions ?
Mes impressions sont bonnes, vous savez le promoteur de ce festival est à encourager parce qu’avec peu de moyen, il fait de très grandes choses. Tenir trois jours d’activité sans sponsor, c’est vraiment difficile. J’invite les autorités guinéennes d’aider Alfred pour que les années à venir le jazz à Conakry soit vraiment une réussite totale.
Quelle lecture faites-vous du niveau de la prestation des artistes qui étaient programmés à cette 8ème édition ?
Vraiment j’ai vu des artistes formidables, des maliens, des guinéens, des ivoiriens, le plateau était vraiment bien garni par des artistes de talent qui ont fait une très belle prestation.
Vous êtes aussi le président de la fondation Aly Farka Touré, dites nous de quoi il s’agit ?
En fait la fondation Aly Farka Touré a été créée du vivant d’Aly en 2004 pour perpétrer d’abord ses œuvres et aider les jeunes artistes à persévérer. Beaucoup de gens pensent que c’est une fondation à titre posthume, mais Aly a vu la fondation naitre et après deux ans, il est décédé. Mais avant son décès, Aly nous a confié certaines structures sous-régionales comme le festival de jazz à Conakry et le festival de jazz à Ouaga où il était parrain de son vivant. Nous, pour garder le flambo haut, chaque année nous faisons de notre mieux pour être là physiquement et même financièrement souvent, ou bien nous faisons venir des artistes du Mali. Le vieux a passé ici, Samba Touré a passé et le groupe Aly Farka Touré passera l’année prochaine Inch Allah.
Au-delà de l’organisation du festival, la fondation Aly Farka Touré c’est encore quoi d’autre ?
Vous savez Aly est un artiste à triple dimensions. Il est paysan, il est artiste et de son vivant il était maire de la commune de Gnafounké. En dehors des activités culturelles et artistiques, la fondation se penche également pour le social parce que qui dit fondation dit le social. Aly de son vivant avait vraiment des promesses au niveau des communautés de sokoundo qui est Gnafounké et la fondation a quand-même honoré beaucoup d’engagements : on n’a distribué des moulins aux populations, on n’a distribué des moustiquaires, on n’a distribué des ordinateurs à certaines formations artistiques comme le centre Bala Fasséké Kouyaté, le mois de mars dernier on n’a distribué des guitares à des jeunes artistes. Vraiment la fondation fait de son mieux pour garder l’image d’Aly.
Est-ce qu’il y’a une connexion entre la fondation et certains pays d’Afrique ?
Bien sûr. Comme je l’ai dit la fondation a signé après le décès d’Aly en 2007 un pacte avec le festival du jazz à Ouaga et également le festival du jazz à Conakry. L’année prochaine comme ça coïncide au 12ème anniversaire du décès d’Aly, on mettra en communion plusieurs structures. Dans notre entendement, on sera avec toutes les structures qui organisent un festival pour un appui institutionnel afin qu’il ait une nuit « Aly Farka Touré ». On n’est déjà en contact avec les structures de la Cote D’ivoire, du Sénégal, de la Guinée, du Niger et du Burkina.
Votre mot de la fin ?
Je n’ai qu’à encourager Alphred pour tout ce qu’il fait pour la culture guinéenne.

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