Interview : Almamy Kabele Camara : « sans infrastructure, il ne peut pas y avoir de développement du football »
Plébiscité le 8 avril passé au Caire lors du congrès extraordinaire au poste de vice-président de la confédération africaine de football, Almamy Kabele Camara a bien voulu se prêter au micro de notre reporter pour faire une autopsie du football local guinéen aussi de ce que les guinéens peuvent attendre de lui mais aussi des différents niveau de la fédération guinéenne de football. Lisez plutôt
M. le président Almamy Kabele Camara, quel regard portez vous sur le championnat guinéen ?
J’avoue qu’il faut reconnaitre l’existence de quelques difficultés à son ascension sur le plan international et africain, sinon, je sais qu’au niveau local, les compétitions se jouent. Nous avons une fédération qui exerce pleinement des activités, parce que les compétitions (ligue 1, 2 et la coupe nationale) se jouent normalement dans notre pays.
Mais le problème, c’est comment nos clubs jouent à l’international, même si avec l’équipe nationale nous nous efforçons pour voir le bout du tunnel, à travers sa grande prestation en Guinée-Equatoriale. Cette équipe s’est hissée presqu’au quart de finale de cette compétition. Ce n’est pas un fait à négliger, ça peut-être un lever de bouclier pour nous dans les compétitions africaines puisque nous pouvons faire renaitre ce football, donc il faut encourager les autorités mais surtout chercher à mettre les infrastructures en place pour le développement du football chez nous.
Je crois que sans infrastructures, il ne peut pas y avoir du développement du football, le modernisme à besoin des terrains de jeux. Des terrains modernes répondant aux normes de la CAF et de la FIFA, j’avoue que nos stades sont des terrains de jeux, c’est ne sont pas véritablement des stades car, les stades modernes sont devenus des lieux de rendez-vous, de donner et de recevoir, à travers les infrastructures qui les constituent (les hôtels, des bars etc.). Je vois que l’Etat guinéen veut emboiter le pas à cette politique. C’est pourquoi, il a demandé l’organisation de la CAN 2023, cela nous pousse forcement à se plier au cahier de charge de la CAF à savoir (04) quatre stades modernes, (08) huit stades d’entrainement, des routes, des hôtels, l’électricité. Il faut que nous ayons des moyens, le football est devenu aujourd’hui une entreprise, il ne peut plus se jouer sans grand moyen, l’état doit doter les clubs et les ligues de moyens financiers mais aussi d’un très bon environnement pour les accompagner.
Membre du comité exécutif de la CAF et connaissant tous ces problèmes, qu’est ce que les guinéens peuvent attendre de vous pour le développement de notre football ?
Notre présence à la CAF occulte automatiquement le manteau national, mais plutôt pour les 54 nations qui l’a compose, donc actuellement je ne suis pas membre de la fédération guinéenne de foot Ball, instance à laquelle j’ai appartenu dans le passé donc pas le hasard qui m’a amener là-bas. Maintenant, nous sommes là-bas pour les 54 nations affiliées à la Caf. Avec un comité de 14 membres si chacun pense travailler pour son pays que deviendrait les 40 autres fédérations africaines.
C’est pour vous dire au clair quand vous êtes à la CAF, vous êtes indépendant, la coloration est africaine. Mais, Comme je viens de la Guinée, il me revient de manière très intelligente de faire en sorte que le pays ne soit pas léser, respectueuse des statuts et règlements intérieurs de la CAF, la Guinée n’est pas léser. La fédération guinéenne de football à de très bonnes relations avec les institutions internationales de football, je suis là comme régulateur pour permettre à ce que notre fédération soit bien notée par ses activités.
3- Crise au sein de la fédération guinéenne de foot Ball, en tant que vice-président de la CAF, mais fils du pays, que comptez-vous faire pour résoudre ce problème pour le bonheur du football guinéen?
Franchement, je suis au courant de ce litige qui perdure, parce qu’un responsable d’abord c’est l’information, si le contraire se produit ne vous dites même pas que vous êtes responsable. Donc je suis bien informé de cette situation au niveau de cette instance dirigeante du football aujourd’hui. En ma qualité d’administrateur de football, ma responsabilité m’interpelle de réunir mes jeunes frères au tour d’une table pour laver le linge sal à la maison. Les deux parties ont étés appelées à deux reprises, je vais corps et âme m’impliquer pour une troisième fois à fin de permettre à ce qu’ils conjuguent ensemble le même verbe, la Guinée n’a pas besoin de cela à cette période amorcée pour tous les pays en vue de vendre leur football, je vais faire le mieux possible pour satisfaire les uns et les autres autour de ce sujet.
Amadou Labaya Camara
664748489
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