Librairie: la lecture n’est pas dans culture des guinéens

by Kolazine / il y a 121 mois / 0 Commentaires
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Malgré que le livre ait une place capitale dans le développement socioéconomique d’une nation mais, ce n’est pas le cas guinéen. Parce que, le livre ne fait pas partie de la culture guinéenne. De nos jours, des librairies ont des difficultés pour se faire voir du grand, même si on donnait gratuitement des livres aux gens. Certes, parce que, c’est le livre qui est cher en Guinée. Pourtant, il n’y a pas une capitale en Afrique de l’Ouest où des voitures luxueuses sont visibles comme à Conakry. Malheureusement, la lecture n’est pas dans le programme de l’éducation générale mais aussi, parce que, la lecture n’est pas dans culture guinéenne. Sinon, le livre devrait occuper une place importante, comme l’ensemble de l’organisme humain, le cerveau aussi a besoin de se nourrir.

Aujourd’hui, ce manque criard de la lecture des guinéens est palpable. Car, il suffit d’écouter le raisonnement des gens dans les radios ou regarder la télévision, pour constater que le taux des gens qui lisent en Guinée est faible. Et, ni les autorités encore moins les populations ne font face à cette situation alarmante. C’est pourquoi, votre quotidien www.kolazine144.com a rencontré Karamba Koutoubou Conté, PDG de la Librairie, Papeterie Karamba Dunia Business, sis à Dixinn en face de la Pharma-Guinée sur la photo. Dans sa librairie, des livres des maisons d’édition étrangère dont Hachette, Volumaine sont exposés. Entre autres des livres qu’on s’y trouve, figurent des livres technologiques, scientifiques, scolaires et autres manuels divers.
Ici, le constat est le même. Il ya peu de gens qui fréquentent cette librairie. Ce qui fait que, très peu de guinéens lisent par jour. Pourtant, tout est trouvable en ce 21ème siècle, à travers l’internet et dans les librairies. Malgré, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas encore où se trouve une librairie. Face à ces questions, Karamba Koutoubou Conté raconte un fait passé au tour du livre en Guinée :

« Une fois on a exposé au centre culturel franco guinéen, un ministre de la République m’a demandé le prix d’un livre. Et quand je lui ai dit le prix, il m’a répondu que c’est le prix d’un sac de riz». Sauf que c’est le savoir qui fait le rire mais, le rire, lui, ne fait pas le savoir, a fait savoir un penseur. Pour le PDG de la Librairie, Papeterie Karamba Dunia Business, c’est bizarre qu’un ministre réagisse de la sorte, avant de rappeler que : « dans nos ministères, il n’y a même pas une petite bibliothèque dans la sale d’attente pour que, des visiteurs qui attendent leur rendez-vous puissent lire ».

Aujourd’hui, des danses folkloriques sont mieux au regard des populations pour attirer l’attention des gens. Alors que, sans le savoir, nous ne pourrons pas évoluer.

« Le savoir est la chose qu’aucune nation ne peut réclamer sa paternité. Celui qui cherche trouvera », conseille un adage africain. Mais, est-ce que, c’est parce que des livres sont chers que les Guinéens n’apportent pas de l’intérêt à la lecture? Pour Karamba Koutoubou, le livre n’a pas le prix. « Même en Europe, le livre est cher », précise t-il, avant d’indiquer que des livres de base lié au programme de l’enseignement guinéen se négocient entre 5.000, 10. 000 à 30. 000 francs guinéens. Des livres universitaires, eux, ne coûtent pas plus de 140.000 francs guinéens. Sur ce prétexte, Karamba koutoubou Conté ne partage cette allégation. Pendant qu’il y a en Guinée, des parents qui ont des véhicules qui coûtent plus de 200 millions GNF. « Donc, ce n’est pas une fortune pour quelqu’un, que sa formation y dépend du livre et son avenir est aussi rattaché à cette formation d’acheter un livre de 100.000 pour son enfant ».

Alors qu’aujourd’hui, il y a des enfants qui ont des téléphones qui coûtent deux fois plus que le prix d’un livre en Guinée.

mamady sidibé

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