Festival PANAF à Bruxelles : voici ce qui s’est passé !

by Kolazine / il y a 54 mois / 0 Commentaires
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La cinquième édition du Festival PANAF bouclée hier samedi à DOKS de Bruxelles fut une messe musicale « feel good ». Le monde, la ferveur, il y’en avait. Les structures Dimoh Prod et Jonxions Culture se sont rattrapés après un gros coup de flop qu’a pris leur festival l’année dernière à Dortmund en Allemagne. N’est-ce pas il fallait se racheter ? Cela pour sauver l’honneur, la confiance auprès des partenaires et du public.

Une dizaine d’artistes était inscrite à l’ordre du jour dans le line-up : Singuila, Ans-T Crazy, Kandia Kora, Soulby, DTM, Azaya, Djelikaba Bintou et bien d’autres sont passés à tour de rôle sur scène, sous l’oeil impatient des milliers de festivaliers qui les attendaient depuis 9 heures du soir.
Imaginons le Festival « parfait » : PANAF abrité à DOKS en bordure de l’eau calme, et qui surplombe Bruxelles avec une vue de dingue, était sans doute une sorte de rêve que D-J PROD souhaitait réaliser.
Dès 22 heures, une foule formait une longue queue désordonnée devant les billetteries de DOKS. Là, il fallait avoir des muscles pour se couper un ticket et se frayer un chemin. Cela ne suffisait guère pour accéder à la salle qui s’était vite remplie, dégageant une chaleur de plomb dans la foulée. Certains sont venus pour rien au site du festival, puisqu’ils n’avaient pas pu accéder à l’intérieur de DOKS.
Quatre points de contrôle y étaient érigés sous l’oeil sévère des gros bras. Le tout sous la haute surveillance du département de la Police belge qui avait aussi leurs véhicules stationnés au niveau des carrefours qui mènent directement à DOKS Bruxsel. Ce qui veut dire, que pour l’aspect sécuritaire, il n’y avait rien n’a craindre.
Prestations artistiques plus ou moins mitigées. Parlons-en !
Si certains artistes les plus attendus au PANAF avaient tenu toutes leurs promesses, d’autres auraient simplement déçu. Ce fut le cas d’Ans-T Crazy qui avait toute la chance de voler la vedette aux autres, malgré qu’il est en sa première expérience en Europe depuis l’affole de sa jeune carrière.
Avec tous les tubes qu’il possède dans son répertoire « Wo Sac Bamba », « C’est Sa Tête »; « Kôlo Kôlô »; « Sèkhounsè », la jeune star guinéenne n’aura Pas su exploiter ces atouts. Il s’est mis à trop bavarder sur scène et entrecouper inutilement ses chansons que de faire une réelle prestation. En réalité, on attendaient mieux de lui. Du flop ?
Kandia Kora serait dans le même registre que la star de Coronthie. On aurait dû le voir enflammer la salle avec ses titres phares comme « Confirmer ». Hélas ! Très moche sur scène, la participation de Kora Boss au PANAF n’aurait pas fait tâche d’huile.
Les prestations d’Azaya et Djelikaba Bintou bazardées, faute de temps!
Azaya et sa femme étaient sensés prendre assez de temps sur scène avant de clôturer la cinquième édition du PANAF. Mais pour faute de temps, ils ont vu leurs prestations se bâcler. Azaya a vite enchaîné 4 de ses hits avant de céder la scène à sa pygmaléon, Djelikaba Bintou. En réalité, tout devait s’arrêter à 4 heures du matin, selon les conventions d’obtention de la salle. A en croire à nos sources. Donc, il fallait impérativement que D-J PROD respecte les clauses de contrat paraphées avec l’administration de DOKS BRUXSEL.
Mais il faut retenir que Singuila « le Ghetto Lover » et « DTM » avaient sans nul doute mis le feu aux poudres. Concis, précis, laconiques sur scène, leurs prestations ont plus retenu l’attention des festivaliers.
SoulBy (le protégé de Black M) qui était en sa toute première expérience au PANAF, a imposé respect et considération aux mordus du Rap Game présents à ce festival.
En dépit des remarques et critiques constatées, n’imaginez que cet événement qui reprend 100% son envol à Bruxelles après Allemagne, n’a été un échec. Loin de là ! La mobilisation était forte, les conditions logistiques étaient bien présentes pour offrir un événement de qualité au public.
Les organisateurs n’avaient surtout pas droit à l’erreur. Mais que serait la gestion d’un événement sans quelques imprévus de dernière minute ? Cette année, les initiateurs du Festival PANAF ont dû faire preuve d’un grand courage. Sur le site du festival, l’équipe organisatrice et les agents de sécurité étaient sur le qui-vive pour cadrer la tempête de la foule qui déferlait dans tous les sens. Nombreux estimeraient que DOKS se montre plus petit pour PANAF. Il faudrait alors le délocaliser l’année prochaine.
Les ambitions sont grandes
Le Festival PANAF entend se mettre sur orbite et se veut, représentatif de la Diaspora africaine en Europe sur le plan événementiel. Le rêve est immense.
« Si nous avons le financement qu’il faut, l’année prochaine, PANAF sera délocalisé même pas à Bercy, mais dans un stade… », nous balance Amadou Amlo, l’un des organisateurs dudit festival qui existe depuis 5 ans et qui contribue à la promotion de la culture guinéenne et africaine.
Il faut alors dire que cette cinquième édition s’est déroulée sans embûche. A chaque début de débordement, les agents de sécurité reprenaient leurs rôles. Ce qui a amené l’assistance à profiter de l’ambiance générale sous la menace du ciel grisonnant du Finistère qui s’est immiscé de temps en temps du mouvement de dehors. Mais cela n’a en aucun cas gâché la fête.
Vivement la prochaine !
Syta CAMARA, notre Envoyé Spécial à Bruxelles







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