Reportage : Le marché hebdomadaire de Kolenté, un véritable rendez-vous de négoce

by Kolazine / il y a 109 mois / 0 Commentaires
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Comme la plupart des villes, villages ou hameaux de l’intérieur du pays, la sous préfecture de Kolenté n’échappe pas à la règle avec son marché hebdomadaire. A plus de 160 kilomètres de Conakry, cette ville est essentiellement agro-pastorale, on y pratique également de la pêche et surtout le petit commerce, une fois par semaine. Et c’est le dimanche qui en est le jour choisi.

Mais déjà le samedi, les marchands viennent de tous les villages environnants chargés de marchandises de tout genre : Du bétail, de la volaille, des tubercules, des produits maraichers cultivés sur place pour la plupart par des femmes de la localité réunies en coopératives. Il ya également des articles manufacturés en nombre suffisant. Bref tout ce dont on peut avoir besoin au courant de la semaine. Il faut donc s’approvisionner car, le marché n’est pas quotidien. Cela même pour la cuisine.

A l’ombre d’un manguier, entouré de son bétail : Des chèvres et des moutons, Thièrno Ibrahima nous parle de son commerce et des avantages qu’il tire de ce marché hebdomadaire : « Moi je vend des chèvres, des moutons et parfois même des bœufs. Mais je dois dire que ça marche bien pour moi car, avec ce commerce, j’ai ma concession, je me suis marié et j’ai cinq enfants que j’entretien avec les bénéfices que je tire. C’est surtout les étrangers qui achètent le plus souvent. Les autochtones aussi en achètent soit pour leur cérémonie de baptême ou pour l’élevage. En tout ça va »

Toutefois, des difficultés assombrissent parfois son négoce : « Je pratique ce commerce depuis près de quarante ans. Mais si ça marche, nous rencontrons quand même des difficultés. Nous partons loin dans les villages, acheter le bétail et parfois nous sommes victimes d’attaques de bandits. Ils réussissent à nous retirer souvent notre marchandise. Nous demandons donc l’aide de l’Etat à nous protéger contre ces voyous ».

Assise devant son étalage de légumes, Mariam, une quinquagénaire, attend des clients. Elle fait partie de ces nombreuses femmes réunies en coopératives et qui évoluent dans la culture des produits maraichers : « C’est bien que les journalistes viennent nous voir car, nous rencontrons quelques difficultés dans notre travail. Le travail de la terre demande des moyens. Nous avons besoin de matériels, de l’engrais et d’autres pesticides pour bien produire. Nous apprenons que l’Etat donne chaque année de l’engrais aux agricultures mais si on n’achète pas parfois des mains de particuliers, on ne pourrait pas en avoir. A l’Etat donc de nous aider. », Conclut-elle en recevant sa première cliente de la journée.

La Guinée, c’est aussi l’intérieur du pays. Et donc un regard plus attentif des autorités pourrait aider à mieux faire prospérer leurs activités, une source de revenu de grande importance.

Amadou Keita




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