La Culture guinéenne en régression Aicha Kokassaly interpelle les artistes et autorités du pays à une prise de conscience

by Kolazine / il y a 106 mois / 0 Commentaires
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Libre et indépendante depuis le 02 octobre 1958, la République de Guinée figurait parmi les pays Africain à diversité culturelle ou la culture occupait une place de choix. Mais de nos jours, cette culture est dans l’abandon total.
Inquiétée par cet état de fait, l’artiste Aicha Kokassaly Diabaté a adressé des messages à ses frères et sœurs artistes et aux autorités du pays à une prise de conscience pour redonner à la culture guinéenne son image d’alors.
Selon elle, un artiste c’est quelqu’un qui doit servir d’exemples aux autres. « Je demande aux artistes d’être courtois. Un artiste est comme une fille qui a quitté sa famille pour son foyer. Tout comportement qu’ils font montre, en bien ou en mal, est placé au compte de leur éducation famille. Nous sommes tous guinéens. Nous devons prôner la paix, l’amour et l’union. Nous devons être solidaires. Nous devons aimer le bonheur d’autrui et partager les peines. Nous devons considérer nos fans sans discrimination. L’orgueil ne nous conduit nulle part. Il n’est pas bon de faire des diffamations entre nous. Les artistes forment une grande famille et s’il y a un problème, nous pouvons laver le linge sale en famille. Si un artiste fait un album et qu’il y ait des manquements, au lieu de critiquer dans les quartiers, on doit appeler la personne pour lui signifier cela. Là, il ne répétera pas la même erreur. C’est pourquoi d’ailleurs il est normalement conseiller à un artiste avant la sortie de son album, de le faire écouter par cinq vieux artistes pour des critiques et suggestions. Nous qui sommes de la nouvelle génération, nous devons suivre et écouter les anciens. Il ne faudrait pas que les gens fassent du plagiat. Nous devons aussi créer. La Guinée à plusieurs rythmes que nous pouvons exploiter ».
S’adressant aux autorités, elle a demandé la franche collaboration et l’appui du gouvernement à tous les artistes du pays. « Je leur demande d’aider les artistes. En Guinée, les artistes souffrent. Nos droits d’auteurs au niveau du BGDA ne sont pas réglés. Cette affaire à commencer depuis le temps de nos pères et jusqu’à maintenant le problème est là. Les artistes souffrent pour avoir des droits d’auteurs. Certains artistes prennent 2500 et d’autres jusqu’à 1000 francs guinéens. Elles doivent donner les droits d’auteurs aux artistes pour qu’ils puissent travailler. Les dirigeants doivent aussi nous aider à chercher des festivals ou autres choses qui peuvent apporter de l’argent et du succès au pays. Avant, les ballets africains ne faisaient pas un mois en Guinée sans faire des tournées. Moi je suis née au moment où mon père était en tournée. Je vous précise d’ailleurs, que mon père a fait sept fois le tour du monde avec les ballets africains et lui seul jouait sept rôles dans ce groupe. L’état peut continuer sur cette même lancée pour la jeune génération. Il doit créer des bonnes conditions pour les artistes. Les artistes souffrent en Guinée. Je me dis que s’il n’y avait pas de baptêmes et de mariages beaucoup d’artistes allaient quitter Conakry pour partir cultiver au village ».
En conclusion, elle a demandé la parfaite collaboration des artistes et autorités du pays pour le développement de culture guinéenne.
Daouda Yansané







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