Guinée : Manifestation politique, l’opposition dresse son bilan et maintien sa position

by Kolazine / il y a 109 mois / 0 Commentaires
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Empêchée dès au départ par les forces de l’ordre et de sécurité, l’opposition républicaine a plutôt choisi l’option d’une conférence improvisée pour s’adresser à ces militants.

Comme habituellement, son porte-parole a fait un point de la situation devant un parterre de journalistes. Aboubacar Sylla fait savoir avant tout que la journée du jeudi 23 Avril 2015 entre dans le cycle des manifestations qu’ils ont décidé d’organiser en raison du refus dit-il de la mouvance à ouvrir un cadre de dialogue sérieux. Il a parlé de la violation de la constitution et des lois de la République ainsi que le fait accompli dans le cadre de la gestion du processus électoral guinéen :

« La manifestation qui était prévue aujourd’hui c’était une marche pacifique non seulement dans les cinq communes de la capitale mais dans les 33 préfectures et dans certaines sous-préfectures. Cette journée a été pour, nous un succès total partout où la marche a été empêchée par les forces de l’ordre, la journée s’est transformée en ville-morte. Toutes les activités ont été interrompues à Conakry et même à l’intérieur du pays. Démontrant par là que les populations guinéennes au-delà de nos militants sont en accord avec l’opposition Républicaine. Il ya eu encore beaucoup de blessés dont cinq par balle et un mort à Labé des suites de bastonnades par les forces de l’ordre ».

La victime dont il est question s’appelle Boubacar Sadjo Diallo. Il est tôlier et serait âgé d’une trentaine d’année. Jusque-là, il résidait au quartier Dowoussaret.

« Nous avons décidé premièrement de continuer nos manifestations jusqu’a la satisfaction de nos revendications, c’est à dire l’inversion du chronogramme du 10 mars 2015. Deuxièmement, nous avons décidé de saisir les juridictions nationales et supranationales pour protester contre la violation de la constitution et des lois du pays.

Le parti au pouvoir nous reproche de ne pas saisir les délégations spéciales pour une quelconque autorisation préalable. Par conséquent, la marche est illégale, nous disons non, elle n’est pas illégale car, les autorités locales ne sont plus revêtues de la légitimité et elles ne répondent plus au nom des populations.

Nous allons poursuivre nos manifestations d’autant plus que le chef de l’Etat a dit sur les antennes des radios étrangères qu’il n’est pas question de changer le calendrier électoral qui est à la base de l’aggravation de la crise actuelle du pays », conclut en fin Aboubacar Sylla.

C’est pour autant dire que cette crise promet de perdurer. Une nouvelle impasse à laquelle la Guinée faire face et pour combien ? Est plus malin, celui qui saura le dire.

Amadou Keita

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