Le chant des arbres blessés : Arrêter les actions dévastatrices des forêts

Arrivée sous les bois de Kakimbo, j’ai marché sur un humus gras qui craquait juste un peu sous le pied. Il est clair que le bruit de la forêt se fait entendre dès lors qu’on a dépassé le quartier du silence, c’est-à-dire avant de pénétrer dans les arbres. En allant plus loin sous les bois, ça sentait le bois et de l’eau. Des fois, une odeur de sève épaisse passait et j’ai compris que cette odeur avait fait le tour de ma tête.
Alors, brusquement, je retrouve en face de moi, plusieurs troncs d’arbres avec des blessures. D’où, le chant des arbres blessés : « Arrêter les actions dévastatrices des forêts ». Ensuite, j’ai vu un éclair de quelques coins de feuillages décimés. Un espace totalement balayé par la coupe abusive des populations. Mais, malgré toutes ces coupes opérées au sein de la forêt, l’air emportait une odeur de fleur qui scintillait à travers l’environnement. Aussitôt, un long chant monotone d’oiseaux et d’insectes se fait entendre dans les branches d’arbres. Au fond du bruit, de petits crépitements de feuilles couraient avec des pieds de rats. Ça partait d’un côté, ça fusait et puis ça glissait dans les escaliers des branches et j’entends un petit bruit à travers un arbre. Ainsi, c’est avec regret que j’ai constaté la coupe abusive des arbres a tué l’environnement, tout en détruisant des milliers de vie qui entourent cette forêt.
Seuls quelques grands arbres isolés sont encore sur pied, témoins des ravages qui s’étendent autour d’eux. Il n’y a pas si longtemps, cet endroit était sans aucun doute, complètement recouvert par la forêt dense. Mais, selon certains résidents des lieux, dans un premier temps, des gens ont commencé par déboiser le flanc intérieur de la forêt afin de se créer des terrains de construction, puis des jardins potagers. Mais à présent, beaucoup d’arbres sont abattus, ne laissant plus que quelques parcelles boisées. Et si rien n’est fait pour arrêter ces actions nuisibles dirigées contre la forêt, tout va disparaitre dans cette colonie.
Quoi qu’il en soit, cette scène se déroule dans la forêt de Kakimbo, mais, on peut raconter la même scène dévastatrice à propos des autres forêts de notre pays. Cependant, votre quotidien, www.kolazine.com du Groupe de Presse Guinée 70 Multimédias, a pour mission d’expliquer, pourquoi les forêts denses sont indispensables dans la vie des êtres vivants sur terre, et le danger qu’elles courent maintenant et, ce qu’on peut faire pour les sauvegarder avant qu’il ne soit trop tard.
mamady sidibé